Le maire de Malicounda, Maguette Sène, vient de lancer, avec un groupe composé d’amis et de hauts fonctionnaires qui ont fait leurs preuves à divers postes de responsabilités, «La marche des territoires/Andu Nawlé». Déjà dans les starting-blocks pour prendre une part active aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, ce mouvement politique transpartisan vise à intégrer davantage les acteurs locaux dans les décisions prises à l’Assemblée nationale. Parmi ses priorités figurent la protection des élus locaux, l’accès universel aux services sociaux de base, la souveraineté alimentaire, la valorisation des ressources naturelles et l’industrialisation. «5 Sur 5» vous propose ci-dessous l’intégralité de la déclaration liminaire, aux allures de profession de foi, de l’ancien Directeur général du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD).
«Face aux défis liés à la décentralisation au Sénégal, il devient impératif de repenser les approches actuelles. Malgré les avancées, la réduction des inégalités territoriales demeure un objectif encore lointain. C’est dans ce contexte que « LA MARCHE DES TERRITOIRES/ANDU NAWLÉ » aspire à offrir aux acteurs des territoires une place légitime au sein de l’hémicycle, là où se décident les politiques influençant le quotidien de millions de Sénégalais.
La vision et les problématiques portées par le Mouvement « LA MARCHE DES TERRITOIRES/ANDU NAWLÉ » transcendent l’appartenance partisane propre aux partis politiques. Nous croyons fermement que l’avenir du Sénégal repose sur une approche inclusive et transpartisane, où l’intérêt supérieur du territoire prime sur toute autre considération politique.
Nous avons des convictions qui sont basées sur les réalités palpables.
Les limites de la décentralisation actuelle : Les politiques actuelles peinent à corriger les déséquilibres dans le développement territorial. Il est nécessaire de redéfinir ces objectifs pour réellement atteindre une réduction des inégalités.
L’importance d’une décentralisation intégrant les défis contemporains : Les élus locaux doivent bénéficier d’une protection adéquate pour exercer pleinement leurs fonctions. De plus, il est crucial d’assurer l’accès universel aux services sociaux de base, de promouvoir la souveraineté alimentaire, de valoriser les ressources naturelles, et de stimuler l’industrialisation dans les territoires.
Le développement partant du local : Aucun pays ne peut prétendre à un développement véritable sans tenir compte de ses territoires. Le local est l’échelle la plus pertinente pour la mise en œuvre d’actions de développement durable et inclusif.
L’importance de la capitalisation et du suivi : Il est essentiel de produire des évidences et de capitaliser les expériences endogènes de développement. La collaboration avec les acteurs non étatiques est aussi une condition sine qua non pour la réussite de ce processus.
Les territoires, socle de la territorialisation des politiques publiques : Les territoires jouent un rôle central dans la réception et l’implémentation des politiques publiques. Ils doivent donc être au cœur des décisions qui orienteront le futur du pays.
Nous réaffirmons ainsi :
· La nécessité d’une forte participation des élus locaux à la prochaine législature, car ils sont les porte-voix des réalités locales ;
· L’importance d’une répartition équitable des ressources financières au profit des territoires, pour assurer un développement harmonieux et inclusif ;
· La pertinence de valoriser les mécanismes de financement endogènes, permettant de mettre à l’échelle les technologies locales éprouvées et favorisant l’inclusion financière ;
· La transversalité du territoire dans toutes les actions de développement, notamment dans les transitions systémiques nécessaires à l’adaptation aux enjeux contemporains ;
· L’exclusivité et l’équité dans la mise en œuvre des politiques publiques pour des territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable.
« LA MARCHE DES TERRITOIRES/ANDU NAWLÉ » s’engage à porter haut et fort la voix des acteurs territoriaux au sein de l’Assemblée nationale. Notre objectif est de garantir que chaque territoire ait les moyens de son développement, et qu’ensemble, nous construisions un Sénégal plus juste, plus inclusif et plus prospère ».